Certains de mes collègues ont vu leurs vignes entièrement détruites, il ne reste plus une grappe ni une feuille.
Je croyais être un peu moins touché. Il restait des grappes et quelques lambeaux de feuilles.
Mais les espoirs diminuent avec le temps. Les mannes (grappes de fleurs) continuent de se dessécher. Des fleurs n’ont pas été fécondées ce qui fait ce que nous appelons la « coulure ». Je commence à voir des fleurs fécondées, qui ont « noué », donner des petits grains qui ne grossissent pas et ne grossiront pas.
Je dois encore attendre jusqu’au mois d’aout pour continuer de voir les pertes augmenter. Le bilan définitif ne peut toujours pas être fait.
Ce qui m’inquiète, c’est de savoir si je vais pouvoir récolter les quelques raisins qui arriveront jusqu’au vendanges. Car les vendanges à la main coutent très cher, et si je dois dépenser plus d’argent pour récolter que je n’en gagnerai à vendre le vin produit, autant ne pas récolter. Je limiterai ainsi la perte à toute une année de travail et n’aggraverai pas mes pertes.
Mais ayant quelques grappes et quelques feuilles, je conserve un semblant d’espoir qui me donne la force de retourner travailler mes vignes qui ont grand besoin d’attention.
A suivre…
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